Arrêt du
tabac
Ce n'est pas un mythe, l'arrêt du tabac génère une prise de poids chez 70% des personnes concernées en moyenne. Comprendre les mécanismes en jeu permet d'en limiter la progression.
Bouleversements des dépenses énergétiques
Chez un individu ne souffrant d'aucune pathologies particulières, on considère que le maintien du poids résulte de l'équilibre entre dépenses énergétiques (les calories que l'on brûle) et les entrées (les calories que l'on consomme via l'alimentation). Il existe plusieurs sortes de dépenses énergétiques :
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La dépense énergétique de repos correspond à la quantité d’énergie dépensée pour le maintien de nos fonctions vitales
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La thermogenèse correspond à l’énergie dépensée pour l’absorption, le métabolisme et le stockage des nutriments ingérés
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La dépense énergétique liée à l’activité physique, qui intègre autant les petits mouvements du quotidien que des exercices plus soutenus.
La nicotine a la particularité d'augmenter les dépenses énergétiques de repos : on considère qu’un paquet de cigarettes brûle l’équivalent de 200 calories. Par conséquent, l'arrêt de la consommation de tabac engendre une prise de poids naturelle.
Modifications du comportement alimentaire
Autre particularité non négligeable : la nicotine a le pouvoir de diminuer la sensation de faim en interagissant avec certains récepteurs du cerveau. La privation de nicotine augmente l'appétit et donc la densité nutritionnelle des repas.
Parallèlement, l'amélioration du goût et de l'odorat engendrée par l'arrêt du tabac incite à manger davantage, avec une tendance nette à se diriger vers des produits sucrés et/ou gras. Les grignotages sont également plus fréquents et les rations plus importantes. Celles-ci sont majorées par un certain niveau d’anxiété engendré par le sevrage en cours.